70. PICPUS - I3F

15 logements sociaux et 1 commerce

en cours, Paris 12e

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Nous partageons l’envie d’une architecture venant dialoguer avec l’existant pour créer un ensemble cohérent, pour construire la ville plutôt qu’une somme d’objets, qui correspond à notre conviction d’architectes urbains.

Nous constatons que le paradigme de la ville vue comme un grand collage libre et chaotique est une forme d’échec. Les villes souffrent aujourd’hui de cette attitude qui consiste à s’opposer systématiquement au contexte existant et du manque de continuité en résultant.

Le culte de l’objet nombriliste aboutit à une collection d’objets incapables de créer du sens dans leur ensemble.

Le parti architectural choisi ici est de proposer, côté boulevard de Picpus, des façades empreintes d’une très grande urbanité et civilité en cohérence avec le front bâti existant. La trame très répétitive, les fenêtres d’un même module et la matérialité minérale offrent ainsi aux façades un caractère très classique.

L’architecture proposée ici cherche le calme, la stabilité et la pérennité. Côté rue Sibuet, le projet propose un volume bâti plus bas atténuant le vis-à-vis avec les bâtiments existants et créant une relation d’échelle avec le paysage de la rue.

Nous sommes convaincus que la cohérence recherchée passera par une architecture à dominante minérale. Le système constructif contemporain suffira de toute manière à ne laisser aucune ambiguïté sur la contemporanéité du projet. La massivité, la force structurelle, la durabilité du système architectonique mises en place seront recherchées.

Il ne s’agit là pas d’un simple choix de matériaux de façade mais bien d’un dispositif constructif à mettre en place. La façade n’est pas un écran percé de fenêtre plus ou moins verticales ou horizontales, mais un système structurel, constructif et spatial.